Biographie de Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont
Charlotte Corday est le nom retenu par les journaux dès leur parution le lendemain de l'attentat et c'est celui-ci qui est entré dans l'histoire. Cependant c'est sous son nom véritable que les procès-verbaux sont rédigés, avec ou sans son titre d'Armont, celui-ci étant écrit Darmant, D'Armant, Darmont, ... (voir « Dossiers du procès criminel de Charlotte Corday par Charles Vatel, 1861 ». Charlotte Corday ne sut donc jamais que c'est ce nom qui entra dans l'histoire. Troisième enfant du couple Corday d'Armont, elle est née le 27 juillet 1768 dans la ferme du Ronceray, paroisse des Lignerits, diocèse de Sées. Elle est baptisée le lendemain dans l'église St-Saturnin de cette paroisse des Lignerits. Décédée à Paris le 17 juillet 1793, voir détails plus bas. Aujourd'hui la ferme du Ronceray est sur la commune "Les Champeaux" (Orne) et l'église St-Saturnin est sur la commune "Les Ecorches" (Orne), lieu-dit Les Lignerits.
Extrait du registre de baptême. Il est écrit :
« Ce vingt-huit de juillet mil sept cent soixante-huit, par nous soussigné curé, a été baptisée Marie-Anne-Charlotte, née d’hier du légitime mariage de messire Jacques-François de Corday, écuyer, seigneur d’Armont et de noble Dame Charlotte-Marie-Jacqueline de Gautier, son épouse ; le parrain, messire Jean-Baptiste-Alexis de Gautier, écuyer seigneur de Mesnival, la marraine, noble Dame Françoise-Marie-Anne Le Vaillant de Corday. Le père présent, ont signé : Le Vaillant de Corday, Gautier de Mesnival, Corday d’Armont, J. Pollard, curé de cette paroisse des Lignerits. » Nota : les biographies anciennes et même actuelles donnent souvent à tort le lieu de naissance "St-Saturnin-des-Lignerits" au lieu de "Les Lignerits", orthographié aussi "Les Ligneries". Pour mémoire, St-Saturnin concerne uniquement l'église des Lignerits. Un autre extrait, plus lisible, est visible sur la page [Autographes], rédigé en 1782 pour l'entrée de Charlotte au couvent.
Sommaire :
Ci-contre, arbre généalogique simplifié sur 6 générations (fichier pdf) de Marie-Anne-Charlotte
avec son ascendance vers Guillaume de Corday (fondateur de la branche de Launay dont elle fait partie)
et son ascendance vers Pierre Corneille dont elle est petite-fille de cinquième génération.
Autres représentations de l'arbre généalogique.
(Musée de la maison natale de Corneille à Rouen et Musée du manoir de Corneille à Petit-Couronne). Ci-dessous, l'arbre généalogique complet de Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont, avec son ascendance jusqu'à Rollon (premier duc de Normandie comme chacun sait), mais aussi jusqu'à des rois/reines et des saints/saintes jusqu'à l'an 392. (Ce travail colossal est la réalisation de Janos Seremetyeff-Papp, artiste historien hongrois ayant des ancêtres communs avec Charlotte. Le résultat de ses recherches est mis à notre disposition à l'occasion du 250e anniversaire de la naissance de notre illustre normande. Ces informations inédites n'apparaissent nulle part dans les généalogies existantes d'avant 2018. Merci pour ce cadeau. Quelques mots et expressions sont en langue hongroise mais devraient cependant être compréhensibles dans le contexte). Cet arbre est découpé en 3 parties.
Arbre n°1 (pdf 1.23 Mo), titré "Marie Anne Charlotte Corday de Armant felmenői".
Ascendants de Charlotte jusqu'à Robert de Corday (1077) et Agnès de Coucy (1175), en passant par la branche de Guillaume Corday de Launay Cauvigny.
Arbre n°2 (pdf 5.58 Mo), titré "Agnés De Coucy felmenői".
Ascendants de Agnès de Coucy (1175) jusqu'à Rollon de Normandie (854) et Saint Arnulf, évêque de Metz (582), en passant par des souverains carolingiens, capétiens et européens.
Arbre n°3 (pdf 1.38 Mo), titré "Szent Arnulf, Metz püspöke felmenői".
Ascendants de Saint Arnoul, évêque de Metz (582) jusqu'à Clodion, roi franc salien (392), en passant par des souverains mérovingiens.
D'après les arbres ci-dessus, liste impressionnante des ascendants les plus célèbres ayant marqué
l'Histoire de la France et de l'Europe.
Arbres généalogiques très étendus :
avec certains navigateurs internet, l'affichage de ces arbres est peut-être incorrect, flou.
Dans ce cas, télécharger le fichier pdf et le visionner avec un lecteur pdf approprié.
Dans tous les cas, utiliser le bouton zoom pour agrandir fortement.
Les lignes vertes éventuelles représentent les implexes, c'est à dire les mariages ayant un lien familial, donc avec un taux de consanguinité. Réalisation des arbres généalogiques, voir explications. Ci-dessous l'arbre généalogique des ascendants de Charlotte, avec 39 générations sur une seule page (fichier pdf), réalisé à partir des arbres précédents de Janos. Apparaissent les branches suivantes :
------------------------ Arbres généalogiques des ascendants de saint Arnoul, suivant 2 versions controversées :Version 1 : le père de saint Arnoul pourrait être Arnoald, ce qui nous emmène jusqu'à Clodion dit le Chevelu, père de la dynastie des Mérovingiens avec son fils Mérovée. Version 2 (actuellement privilégiée par les spécialistes), sur 29 générations : le père de saint Arnoul serait Bodigisel, ce qui nous emmène aussi jusqu'à Clodion mais en passant par un autre de ses fils "Chodebaud de Cologne". Le père de Clodion ne serait pas le "légendaire Pharamond" mais le roi franc Théodomir. La suite des ascendants nous propulse jusqu'en -180 avant JC. Remarques : sur ce graphique, les dates négatives n'apparaissent pas (problèmes techniques). Pour accéder à ces informations, visiter par exemple ce site. Ci-dessous, arbre généalogique des descendants de St-Arnoul-de-Metz et de Charlemagne, avec 45 générations sur une seule page. Apparaissent les 4 branches principales de notre base de données personnelle :
De la parenté indirecte aux chemins de traverse de l'Histoire : improbables liens entre assassins et victime.
Elle se faisait appeler et signait "Marie de Corday" ou "Corday". Ci-contre à gauche, sa signature habituelle et à droite une signature inédite découverte en 2018 par les Archives du Calvados. Voir différentes autres signatures sur la page [Autographes]. Toutes autres signatures ne peuvent être considérées que comme étant fausses. Evidemment Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont n'a jamais signé "Charlotte Corday". La probable absence de vie sentimentale de Charlotte a intrigué le tribunal révolutionnaire et intrigue toujours les historiens. Cela ouvre une grande liberté aux biographes et aux romanciers. Voir la page spécifique "Vie sentimentale" sur l'évocation de cette partie de la vie de notre héroïne. Ordre d'exécution de Marie-Anne-Charlotte Corday signé par Fouquier Tinville. Photo d'un imprimé original, exposé au Musée Corneille de Petit-Couronne. On peut y lire : « Réquisition au Commandant la force publique AU NOM DE LA REPUBLIQUE, L'Accusateur public près le Tribunal Criminel révolutionnaire établi à Paris par la Loi du 10 mars dernier, en exécution du Jugement du Tribunal du jour Dhui - requiert le Citoyen Commandant de la Garde nationale parisienne de prêter main forte et mettre sur pied La force publique nécessaire à l'exécution du jugement rendu le jour d'hui contre marie anne Charlotte Corday condamné à La mors laquelle exécution aura lieu le 17 du présent mois heure de Cinq du Soir place de la Révolution le Citoyen Commandant est requis d'envoyer ladite force publique cour du Palais à trois heures précises du Soir. le 17 juillet 1793 l'an 2 De la République Fouquier Tinville. » Ci-contre, acte de décès reconstitué. Détruit lors des incendies de la Commune en mai 1871, l'état civil parisien antérieur à 1860 a été reconstitué, en partie seulement. Sur les 8 millions d'actes perdus, seul un tiers a en effet été rétabli. Ces actes concernent pour l'essentiel le XIXe siècle. Ci-dessous, texte de l'acte de décès officiel. Archives de la Ville, Registre des actes de décès de la municipalité de Paris, vol. X, art.355, (donc disparu en 1871) : (Source : Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, par Auguste Jal, 1867, page 427.) « Du lundy vingt-deux juillet 1793, l'an second de la République. Acte de décès de Marie-Anne-Charlotte Corday, ci-devant Darmont (sic), du dix-sept de ce mois sept heures du soir, native de Saint Saturnin des Lignerets (sic), domiciliée à Caen, départemt du Calvados, fille de Jacques-François Corday, ci-devant Darmont, exécuttée (sic) en vertu du jugement du tribunal criminel révolutionnaire du dix-sept de ce mois ; Vu le procès-verbal d'exécution dud. jr dix-sept de ce mois. Signé E.Manon, comis (sic) greffier dud. tribunal. Claude Antoine Deltroit, officier public. » Ce chapitre est déplacé sur la page => Paris / Cimetière de la Madeleine © jcFerrand - Dernière modification le : 24/10/2022 à 21:20 |