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Postérité - Reliques


Les conséquences de l'assassinat de Marat
Charlotte Corday est sans surprise, à l'issue de son procès, déclarée coupable et condamnée à la guillotine. Avant d'être ramenée à sa cellule, elle exprime un dernier souhait : que l'artiste Jean-Jacques Hauer réalise son portrait. Faut-il voir dans cette demande un désir de postérité ? C'est fort probable. Charlotte Corday est certaine d'avoir accompli un acte historique qui changera le destin de la Révolution.
Le 17 juillet, à 17h, elle est conduite à l'échafaud, vêtue de la chemise rouge des assassins. Pendant tout le trajet, elle regarde les Parisiens droit dans les yeux, fière et courageuse. Sa dignité lors de son exécution (curieuse, elle aurait même, alors que le bourreau Sanson lui cachait la vue de la guillotine pour ne pas l'effrayer, demandé à voir cette dernière car elle n'en avait encore jamais admiré) la fait entrer dans la légende.
Pourtant, l'acte commis par Charlotte Corday a-t-il porté ses fruits ?
Pour ce qui est de son désir de postérité historique, c'est en effet une victoire. Durant les deux cent années qui ont suivi sa mort, on a parlé d'elle. Outil de propagande politique pour les uns (notamment par Louis-Philippe sous la Monarchie de Juillet), héroïne tragique de pièces de théâtre pour les autres, Charlotte Corday fait désormais partie du patrimoine historique de notre pays.
Dans "Corday contre Marat: deux siècles d'images", Guillaume Mazeau écrit : [...] Parmi les images en rapport avec la Révolution française, celles qui se référent à l'assassinat de Jean-Paul Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793, constituent de loin l’ensemble le plus important en nombre, bien avant les représentations de la prise de la Bastille ou de l'exécution de Louis XVI. [...]
Quant aux effets politiques de son meurtre, il en est tout autre. Certes, la mort de Marat marque une bifurcation dans la Révolution, mais pas celle que la jeune femme désirait. Le souhait de Charlotte Corday était de limiter le nombre de victimes, les massacres, faire de la France un pays républicain où règne l'ordre et la justice. Or, son crime va au contraire précipiter l'institution officielle de la Terreur, déjà entamée dans les faits. Les Montagnards, en effet, voient toujours dans ce crime un complot des Girondins. Ces derniers sont arrêtés et exécutés. Marat devient un martyr de la Révolution, son corps, transféré au Panthéon, devient un objet de culte populaire.
Même si Charlotte Corday a échoué dans son objectif politique, on ne peut cependant nier sa volonté de se faire entendre en tant que femme et il n'est peut-être pas anachronique de voir en elle, à son insu, une des premières féministes de l'Histoire.

( Adapté de : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pourquoi-charlotte-corday-a-t-elle-76232 )

Quelques uns des noms qui lui sont attribués
  • La Judith moderne - dans "Charlotte Corday ou la Judith moderne, tragédie en 3 actes à Caen, 1797"
  • L'Ange de l'assassinat - dans "Histoire des Girondins, par Lamartine, 1847"
  • La garce du Calvados - dans le journal "Le père Duchesne du 20 juillet 1793"
  • Femme extraordinaire - désignée ainsi par le "Comité de Sûreté Générale, 1793"
  • Ange de la mort, Judith normande, Vierge normande, etc...


Son nom dans les bibliographies, filmographies, médias, presses, etc.
  • Voir la liste dans la page [Bibliographie-Filmographie].


Son nom dans l'actualité
  • Voir la liste dans la page [Actualités - Nouveautés].


Son nom dans les villes
Comme on peut le voir dans les pages [Portraits] et [Bibliographie], la postérité de Charlotte Corday devient immense, principalement en Normandie où elle est considérée comme une héroïne.
Des rues, quartiers, magasins, etc..., portent son nom.
  • Voir la liste dans la page [Lieux de Mémoires].


Son nom dans la langue française
  • Charlotte - nom féminin emprunté (1905) au prénom de Charlotte Corday, célèbre pour avoir assassiné Marat et qui portait cette coiffure à bords froncés, garnie de rubans et de dentelles.
    Le mot désigne cette coiffure féminine.
    Source : « Dictionnaire Historique De La Langue Française par Alain Rey, Edition 2010 ».
    Voir aussi => Top 10 des mots venus de noms de personnes.


Son nom dans d'autres cas
  • L'Ingénue. Roman de Alexandre Dumas en 1860. Dans le volume 2, Charlotte est citée dans quelques pages.
  • Opération Charlotte Corday. L’attentat du Petit-Clamart, désigné par ses auteurs sous le nom d’opération Charlotte Corday, est le nom d'une action d'un groupe (OAS-Métropole / OAS-CNR) dirigé par le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, visant à assassiner le président Charles de Gaulle, le 22 août 1962 à Clamart.
    Commentaires : prenant comme modèle le geste de Charlotte, un commando de 12 hommes n'a pas réussi ce qu'une femme seule a fait, si ce n'est que le responsable a été condamné à mort et exécuté aussi. Détails lus dans Wikipédia, mais disparus.


Sa fête dans le calendrier catholique
  • Sainte Charlotte le 17 juillet : le hasard a voulu que cette fête corresponde postérieurement au jour de sa mort qui est aussi le jour de la mort de Soeur Charlotte de la Résurrection (Anne Marie Madeleine Françoise Thouret), guillotinée le 17 jullet 1794 et béatifiée le 27 mai 1906 par Pie X.
    Sources : « http://nominis.cef.fr - https://fr.wikipedia.org ».


Reliques cordayennes
C'est sous ce titre que Xavier Rousseau, dans "Les de Corday au pays d'Argentan" pages 195 à 209, dresse une liste d'objets à partir de l'inventaire de Charles Vatel. Ce dernier avait patiemment recherché et acheté ces reliques auprès de la famille et des amis de Charlotte et en avait fait don au musée Lambinet de Versailles en 1883 (voir cette page).
Ici, ne seront évoquées que celles, rares, ayant vraiment appartenu à Charlotte. Suite à sa condamnation à mort et dans le contexte politique de l'époque, ses proches s'empressèrent de détruire toutes traces de lettres et d'objets venant d'elle et pouvant les compromettre. Avant de quitter définitivement le domicile de Mme de Bretteville, Charlotte brûla elle-même tous les documents en sa possession. Les vêtements et objets qu'elle emporta à Paris, et dont l'inventaire fut fait par la police, ont disparu.
Voici un récapitulatif de ces reliques provenant d'elle et dont certaines sont décrites dans les pages de ce site.

  • Ossements et crâne => voir la page [ Cimetière de la Madeleine ].

  • Mèches de cheveux => données par Charlotte à Mme Richard la gardienne de la Conciergerie (comme tous les cheveux des condamnés) et au peintre Jean-Jacques Hauer. Ces mèches semblent avoir disparu.

  • Lit "dit de Charlotte Corday" => voir photo dans la page "Versailles" musée Lambinet.

  • Encrier de poche => voir photo dans la page "Versailles" musée Lambinet.

  • Typus Mundi => ce petit volume publié au 17e siècle par les jésuites d'Anvers, relié en vélin blanc fleuronné d'or, est au musée Carnavalet de Paris. Il porte l'inscription : « Acheté 4 livres, Corday d'Armont, Sainte-Trinité de Caen, 20 décembre 1790 » (source "Dans la forêt normande de E.Herriot, 1925").
    En février 2021, suite à une demande de renseignements, voici la réponse de EPPM-photo.parismusees : [...] Dans la base de données des œuvres du Musée Carnavalet ce livre apparait avec la mention : « Livre ayant appartenu à Charlotte Corday, "Typus Mundi", de Saint Ignace de Loyola. Le numéro d'inventaire est OM219. La notice ne mentionne pas d'inscription manuscrite ». Malheureusement cet ouvrage n'a pas encore été numérisé par nos services.[...]. A suivre...

  • Fichu rose => c'est celui qu'elle portait pour assassiner Marat et qui fut déchiré. Fait partie de la collection du comte Boulay de la Meurthe (source "La guillotine en 1793" par Hector Fleischmann, 1908, page 145)

  • Les lettres qu'elle a écrites : voir les fac-similés sur la page [ Autographes ].

  • Couteau lui ayant appartenu.
    photo photo Ci-contre, couteau acquis en 2022 par Douglas Potier que nous remercions sincèrement.
    Sur le billet joint, il est écrit « ce couteau a été donné à Melle de Langle par la famille Corday en souvenir de Charlotte Corday, l'amie intime de Melle de Langle »
    Sur un second billet il est écrit « Ce couteau a appartenu à Charlotte Corday, il a été donné par sa famille après sa mort, à son amie Melle Arsène le Pailleur de Langle habitant Caen, qui la laissé par héritage à sa nièce (propre) Madame Ferdinand Dondel de Kergonano. »
    Nota: Madame Ferdinand Dondel de Kergonano est née Marie Le Pailleur de Langle (1827-1880).
    Remarques concernant les billets joints
    La demoiselle "Arsène le Pailleur de Langle" a réellement existé, et sur les registres de Caen nous trouvons :
    - née le 10 février 1786 et baptisée le même jour par l'abbé Gombault, paroisse St-Gilles de Caen, et décédée le 6 décembre 1856, célibataire, 41 rue Neuve St-Jean à Caen.
    Vu l'âge de cette personne, nous pouvons en déduire qu'elle ne pouvait pas être réellement amie intime de Charlotte. Mais il est fort probable que les familles Corday d'Armont et Le Pailleur de Langle se connaissaient car habitant la même paroisse St-Gilles jusqu'en 1782. Il est possible que Charlotte (16 ans et pensionnaire au proche couvent Ste-Trinité) soit invitée au baptême de la petite Arsène et qu'elles soient restées très proches jusqu'en 1793.
    Si l'on peut donc émettre une réserve sur l'expression "amie intime", il n'en reste pas moins que ce couteau a très certainemnt appartenu à Charlotte.

    Dernière information juin 2022 : pour des raisons personnelles, ce couteau est remis en vente par le propriétaire cité ci-dessus. Photo du couteau dans son nouveau cadre.



Marketing : produits dérivés
photo photo photo photo
Chocolatier Charlotte Corday, 14000 Caen. Patisserie Charlotte Corday, 14360 Trouville sur Mer. Cidre et Poiré Charlotte Corday, 61120 Vimoutiers. => disparu. Boulangerie-Pâtisserie de Vimoutiers en 2016. En 2018, cette déco a disparu.

photo photo photo
Parfum Corday. Nom donné par Blanche Arvoy en 1924 en souvenir de l'héroïne. Chambre d'hôte Charlotte Corday dans le Manoir de Pontfol, 14430 Victot-Pontfol. Genre de propositions en ligne pour réalisation de toutes sortes d'objets.



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