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Biographies
Biographie du général Félix de Wimpffen
Félix Louis de Wimpffen
(on trouve couramment son nom avec un seul f, mais les documents d'époque ainsi que sa signature portaient toujours 2 f).
Il était devenu Normand par alliance.
Pour mémoire, cette commune de St-Germain-de-la-Lieue est rattachée à St-Martin-des-Entrées depuis 1818.



Le général Wimpffen à Caen.
Charlotte Corday fondait beaucoup d'espoir dans la reconquête de Paris pour chasser les anarchistes et arrêter les massacres. Le 2 juillet 1793, Wimpffen est désigné pour commander la force armée qui rejoindra les fédéralistes à Evreux. Des registres d'engagement avaient été ouverts à Caen et dans quelques grandes villes, mais contrairement à la Bretagne, il n'y a que peu de volontaires. Heureusement les Bretons arrivent le 3 avec le bataillon d'Ile-et-Vilaine et sont reçus solennellement à Caen. S'apercevant qu'ils sont seuls, ils menacent de repartir.
Le dimanche 7 juillet devant Wimpffen, avec fanfares et défilés une revue des troupes fédéralistes est organisée sur le Cours la Reine pour encourager la foule.
Accompagnée par Augustin Leclerc, Charlotte espère voir de nombreux volontaires s'engager. Il y en aura dix sept.
N'espérant plus rien de ces hommes, c'est ce jour qu'elle décide définitivement d'aller à Paris et à la Convention pour frapper le sanguinaire Marat. Le lendemain, elle réserve une place pour la diligence de Paris.
Dans sa lettre à Barbaroux écrite dans sa geôle parisienne, elle écrira ironiquement : « (...) J'avoue que ce qui m'a décidée tout à fait, c'est le courage avec lequel nos volontaires se sont enrôlés le dimanche 7 juillet. Vous vous souvenez comme j'en étais charmée et je me promettais bien de faire repentir Pétion des soupçons qu'il manifesta sur mes sentiments : Est-ce que vous seriez fâchée s'ils ne partaient pas, me dit-il. Enfin donc j'ai considéré que tant de braves gens venant pour avoir la tête d'un seul homme qu'ils auraient manqué, ou qui aurait entraîné dans sa perte beaucoup de bons citoyens, il ne méritait pas tant d'honneur. Il suffisait de la main d'une femme. (...) »

La bataille sans larmes.
L'armée part donc de Caen mais sans Wimpffen qui laisse le commandement à son adjoint le comte de Puisaye. Les Normands sont peu nombreux. L'approche de la moisson explique peut-être le manque de volontaires. L'incorporation de Bretons donne un peu de consistance à la troupe. Direction Évreux où Joseph de Puisaye, en tant qu'ancien commandant de la garde nationale de la ville, dispose de quelques appuis. Le chef-lieu du département de l'Eure passé, la troupe se dirige en direction de Vernon, ville de 4500 habitants située sur la Seine, afin de menacer l'approvisionnement de la capitale. Le 13 juillet, Joseph de Puisaye s'arrête dans son château voisin de Ménilles et laisse continuer son armée. Les Vernonnais s'inquiètent de l'avancée des fédéralistes d'autant plus qu'ils disposent de peu de troupes et de matériel pour se défendre. Avant l'assaut, les fédéralistes décident de faire un arrêt au château de Brécourt, à 8 km de Vernon.
Les heures passent et les Vernonnais ne voient toujours pas l'ennemi arriver. Ils se portent alors à sa rencontre. Arrivés au château de Brécourt, ils font parler leur artillerie. Le coup de tonnerre sème la panique chez les fédéralistes, surpris. C'est le sauve-qui-peut. Le repli s'organise sur Évreux puis sur Lisieux.
La bataille de Brécourt est surnommée la « bataille sans larmes » car elle n'engendra aucun blessé, ni aucun mort. Les historiens se sont étonnés de voir la rapidité de la déroute fédéraliste. D'autant plus que les Vernonnais n'attaquèrent qu'avec de modestes forces. Leur artillerie se résumait à deux pierriers. On a supposé que l'armée de Joseph de Puisaye était alanguie par la boisson, après avoir pillé les caves du château de Brécourt. À défaut de cadavres humains, s'amuse l'historien Michel de Decker, le champ de bataille fut sûrement jalonné de cadavres de bouteilles vides.
Le lendemain, les fédéralistes parviennent néanmoins à reprendre Pacy-sur-Eure. Selon Louis François Peyre les pertes des républicains et des révoltés dans ces deux affaires furent respectivement de 1 et 8 hommes.

Conséquences.
La bataille de Brécourt signifie l'échec de la révolte fédéraliste en Normandie. Les vaincus se dispersent. Certains, tel Joseph de Puisaye, entrent dans la clandestinité, d'autres comme le baron de Wimpffen se retirent dans leur propriété, des soldats rejoignent même l'armée des Conventionnels. Celle-ci pénètre dans une Normandie déjà tranquille. Elle ne se heurte à aucune résistance. La facilité de la campagne militaire révèle la quasi-absence de soutien populaire au mouvement fédéraliste en Normandie. En conséquence, le 2 août 1793, le coeur de la révolte, Caen, ouvre ses portes. Dans les mois suivants, on procède à l'épuration des sociétés populaires et des administrations locales. D'une manière générale, la reprise en main de la province témoigne de modération, la faute de la révolte étant rejetée sur les députés girondins.
(Source Wikipédia pour ces 2 derniers paragraphes).



Ci-dessous, la biographie de Félix DE WIMPFFEN (1744-1814) sur le site de l' Assemblée Nationale. Il faut noter quelques erreurs.

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Minfeld (Bas-Rhin) le 5 novembre 1744, mort à Bayeux (Calvados) le 23 février 1814, l'un des dix-huit enfants d'un chambellan du roi Stanislas, il entra, à onze ans, au service du duc de Deux-Ponts, devint enseigne dans le régiment de Deux-Ponts, fit la campagne de Corse en 1768, comme capitaine au régiment de la Marck, fut nommé lieutenant-colonel et chevalier de Saint-Louis.

Il prit part à la guerre de l'indépendance américaine et aux sièges de Mahon et de Gilbraltar, où il gagna le grade de brigadier et une pension de mille écus, et, à la paix, se retira dans une terre de Normandie, avec le grade de maréchal de camp.

Élu, le 28 mars 1789, député de la noblesse du bailliage de Caen aux Etats Généraux, il se montra partisan modéré des réformes.

Il fit partie des comités militaires et des pensions, réclama (1er octobre 1789) la réorganisation de l'armée, proposa (16 décembre) d'établir le décret relatif à la conscription militaire sur quatre bases :
1° le recrutement en soldats et le remplacement en officiers ;
2° la force du contingent ;
3° l'ordre de l'avancement en écartant l'arbitraire, sans détruire l'émulation ;
4° un projet de code de délits et de peines militaires.

Il combattit le projet de « conscription régionale » de Dubois-Crancé, demanda l'établissement d'une « monarchie démocratique », prit part à la publication du « Livre Rouge », proposa, lors de la fuite de Varennes, que le comité militaire fût chargé de la défense extérieure, et protesta contre la suppression de la noblesse.

Lors de l'entrée des Prussiens en France (1792) il fut nommé commandant de Thionville. Il refusa l'offre d'un million que lui fit Brunswick pour la reddition de la place, la défendit intrépidement pendant cinquante-cinq jours, fut dégagé par la victoire de Valmy, reçut les félicitations de la Convention, et préféra, au portefeuille de la Guerre qu'on lui offrait, le commandement de l'armée des côtes de Cherbourg.

Après l'arrestation des Girondins au 31 mai, il offrit, bien que royaliste, son épée au service de ce parti, fit arrêter les représentants en mission à Caen, qui avaient mis sa tête à prix, et fut décrété d'accusation. Son avant-garde ayant été battue à Pacy-sur-Eure (14 juillet 1793), il ne put tenir à Caen qu'il avait essayé de fortifier, et se cacha à Bayeux.

Le gouvernement consulaire lui rendit son grade de général de division, et l'empereur le nomma inspecteur général des haras (24 juillet 1808).

Maire de Bayeux, créé baron de l'empire en 1809, il avait conservé les traditions d'esprit aimable et d'élégance polie de l'ancien régime; il mourut quelques semaines avant la chute de l'empire, et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Germain-de-la-Lieue, commune réunie aujourd'hui à celle de Saint-Martin-des-Entrées (Calvados).

On a de lui : Manuel de Xépholius (1788), et des Mémoires.




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Portrait du baron Félix de Wimpffen. Estampe de l'illustrateur Lambert, 1790. Source "BNF Gallica". Texte et signature, extrait du Registre des délibérations du Conseil Municipal de St-Germain-de-la-Lieue où Wimpffen était maire. Source "Archives numériques du Calvados".


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Défense de Thionville par le général Wimpffen en 1792. Dessin d'après Martinet. Source "BNF Gallica". Château de Brécourt à Douains (27), 17e siècle, classé MH. Voir un reportage de France3 Normandie.


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Caen : vue du « Cours Général de Gaulle » longeant la Prairie. En 1793 était appelé « Cours National » ou « Cours la Reine ». C'est ici que se déroula la parade militaire du 7 juillet 1793 qu'il avait organisée. Cimetière de St-Germain-de-la-Lieue : vue des tombes du général Wimpffen et de son épouse, avec au milieu une colonne surmontée d'un buste du général.


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