Argentan
Résumé historique
Concernant cette ville, Charlotte Corday y séjourna et son ombre y plana longtemps après le 17 juillet. C'est ici qu'habitèrent son père, sa soeur et ses grands-parents paternels. Après l'assassinat de Marat, ces personnes y furent interrogées et incarcérées. Installation à Argentan, résumé des évènements : Le 12 mai 1792, alors qu'il habitait au Mesnil-Imbert, Jacques François de Corday d'Armont, père de Charlotte Corday, est victime d'une tentative d'assassinat par un maréchal-ferrant de Montpinçon, Jean-Louis Bellaunay. Pour les détails de l'affaire, voir les pages 40 et suivantes de « La maison de la rue du Bègle à Argentan par Charles Vattel, 1872 », consultable plus bas dans cette page. Après une plainte déposée le 18 mai, Monsieur d'Armont décida de quitter Ménil-Imbert où il ne se sentait plus en sécurité. Il vint se réfugier à Caen, Hôtel de la Coupe d'Or, venelle aux Chevaux (Hôtel disparu en 1852 suite à l'élargissement de cette rue qui deviendra rue de l'Impératrice, aujourd'hui rue de Strasbourg). L'agresseur n'ayant pu être attrapé, l'affaire s'arrêta là. Le 31 janvier 1793, Monsieur d'Armont décida de quitter Caen et de se rapprocher de Ménil-Imbert en habitant à Argentan. Il loua une maison discrète au 22 rue du Bègle (ou Beigle), cour Besnier. Ses parents de Cauvigny et sa seconde fille, ne se sentant plus en sécurité non plus à Ménil-Imbert, vinrent le rejoindre en juin (voir page 19 du livre précédemment cité). Le jeudi 11 juillet, il reçut une lettre de sa fille Charlotte, envoyée de Caen le mardi 9 juillet (1). Il déclarera lors de son interrogatoire du 20 juillet, que de colère il avait jeté cette lettre au feu. Il faut donc émettre des réserves sur la véracité de cette lettre malgré l'approbation de Ch.Vatel. Par le « Journal de Perlet n°297 » du 15 juillet auquel il était abonné, il apprit la nouvelle de l'assassinat de Marat et malgré la déformation des noms il comprit que sa fille était la coupable. La lettre que Charlotte écrivit à son père le 16 juillet à la Conciergerie, saisie et jointe au dossier criminel par Fouquier-Tinville, ne lui parvint jamais. Voir cette célèbre lettre (1). Le 20 juillet après-midi, trois officiels se présentèrent chez lui pour l'interroger et perquisitionner la maison. Ces personnes étaient informées du meurtre mais pas encore de la condamnation de Charlotte et c'est seulement sur leur initiative qu'elles étaient venues. Un procès verbal fut rédigé, lisible dans le livre ci-dessous. Le 19 octobre 1793, Monsieur d'Armont est arrêté et emprisonné dans l'ancien couvent des Capucins. Il y restera jusqu'au 19 février 1795. Le 19 novembre 1793, sa fille Jacqueline-Eléonore déguisée mais reconnue lors d'une visite à son père est emprisonnée, libérée dès le lendemain. Les parents de M. d'Armont, âgés de 90 et 83 ans, emprisonnés avec lui sont libérés le 31 août 1794 et sont rentrés rue du Beigle où leur petite-fille s'occupa d'eux. Ils rentreront chez eux à Cauvigny où ils décèderont (voir Biographies). Le 27 septembre 1797, risquant d'être de nouveau arrêté, Monsieur d'Armont émigre en Espagne. Le 30 juin 1798, il décéde rue des Escuedillas à Barcelone (voir page "Biographie" sur les détails de son émigration et sur son décès). Notes : (1) Voir les fac-similés sur la page [Autographes]. Consulter le livre ci-dessous « La maison de la rue du Bègle à Argentan par Charles Vattel, 1872 » pour avoir tous les détails des évènements de l'époque. Visite des lieux
Les coordonnées ci-dessous indiquent le rond-point situé au milieu de la rue du Beigle.
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