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Rue des Cordeliers

Iconographie de l'assassinat de Marat

L'historien Guillaume Mazeau a écrit : [...] «  Depuis deux siècles, l'assassinat de Marat est pourtant l'événement le plus représenté de la Révolution française, avant même la prise de la Bastille. Au XIXe siècle, Charlotte Corday était pourtant aussi célèbre que Jeanne d'Arc dans la culture populaire.  » [...].
(Exposition Charlotte Corday 2018, Abbaye aux Dames de Caen.)

Voici un très court échantillonnage des représentations de l'assassinat.

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Célèbre tableau "La Mort de Marat" par Jacques Louis David, 1793. Huile sur toile. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Ce tableau a été commandé par les amis de Marat à la Convention. Un culte va commencer : cérémonie grandiose pour ses obsèques organisées par ce même David. Des villes et des rues en France vont prendre le nom de Marat, des statues sont réalisées, entrée au Panthéon le 21 septembre 1794, etc...
Ce culte est interrompu brusquement le 08 février 1795, quand des écrits retrouvés vont le discréditer d'où : sortie du Panthéon, statues brisées, rues débaptisées, etc...
De nombreux historiens et écrivains racontent par le détail le culte de Marat et les tribulations morbides de son corps depuis sa mort jusqu'à son inhumation définitive après sa sortie du Panthéon.
A droite, gros plan sur la lettre que Charlotte avait fait porter à Marat.
Histoire de ce tableau et de ses copies


photo Image d'une partie de l'exemplaire de "L'Ami du Peuple" n°678 du 13 août 1792 retrouvé sur la tablette de la baignoire de Marat. Il y avait aussi un exemplaire du n°506 du 30 juin 1791.
Ces huit feuilles imprimées sont maculées à leur partie inférieure de grandes taches et d'éclaboussures brunes. La première page du n°678 porte une attestation du colonel Maurin certifiant leur authenticité :
"Ces feuilles teintes du sang de Marat se trouvaient sur la tablette de sa baignoire lorsqu'il fut poignardé par Charlotte Corday ; Elles furent recueillies et conservées par sa soeur Albertine Marat qui a bien voulu m'en faire le sacrifice pour accroître ma collection de monumens patriotiques de l'époque. Paris ce 24 mai 1837. Maurin".
En bas de l'image, il est écrit :
"Après la mort du colonel Maurin ces feuilles ensanglantées furent transportées dans l'hôtel du comte La Bédoyère. Le gentihomme prit ces quelques feuillets en dégoût et obligea mon père à les emporter, mon père me les donna et c'est ainsi qu'ils sont tombés jusqu'à moi. Signé : Anatole France."
Un autre document de Anatole France précise :
"le 10 octobre 1864, j'ai cédé ces deux fameux numéros à M. le Baron de Vinck (*) pour compléter sa collection de documents de la révolution française. Paris le 10 octobre 1864. Anatole France. - Approuvé. France Père."
Ces deux numéros de l'Ami du Peuple, qui avaient été reproduits dans l'Autographe du 1er octobre 1864, ont figuré dans les vitrines du pavillon de la Ville de Paris à l'Exposition universelle de 1900 Sources : Images de la Révolution française : catalogue du vidéodisque, 1990, 16930-16932 Édition : [Paris] : [s.n.] , [1791 et 1792] (Extrait de data.bnf.fr)
Source de l'image ci-dessus : Atlas de portraits et d'autographes - Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont par Cheron de Villiers et Emile Bellot, 1865.
Des biologistes moléculaires font parler le sang du révolutionnaire Marat. Voir un article sur ce site, rubrique [Actualités-Nouveautés], à la date du 08/11/2019.
(*) Collection Carl De Vinck (1859-1931)


photo photo A gauche, Charlotte Corday avec un éventail et un couteau.
Titre du dessin : Marie Anne Charlotte Corday ci-devant d'Armans [estampe] dessiné d'après nature par Hauer gravé par Tassaert sous la direction d'Anselin (BNF Gallica).
Texte au dessous du dessin : MARIE ANNE CHARLOTTE CORDAY, Ci devant d'Armans, native de la paroisse Saint Saturnin des Lignerets, agée de vingt cinq ans, décapitée à Paris le 17 juillet 1793 pour avoir poignardé Marat député de Paris à la Convention Nationale.

A droite, gros plan du médaillon de l'estampe ci-contre.

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Scène anachronique sans la baignoire.
Voir source en HD et zoom "The British Museum" The assassination of Jean Paul Marat by Charlotte Corday on 13 July 1793; Charlotte Corday plunging a dagger into Marat who sprawls across a sofa to the right; painting representing a sacrifice on the wall; published state. 10 February 1794 by Cotnaghig, stipple.

nouveau

photo Lot en vente en 2014 sur le site "The Saleroom", avec les indications suivantes :
[INTÉRÊT FRANÇAIS REVOLUTION]. Attribué à Siccardi, d'après Jean-Jacques Hauer (français/allemand 1751-1829). Portrait de Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont (1768-1793), Charlotte Corday en demi hauteur, dans une robe brune et chapeau haut de forme avec un ruban brun, tenant un poignard dans sa main droite, 20x 18cm, logé dans un cadre doré en laiton chevalet 19e siècle, intitulé à la base "Gouache de Charlotte Corday B.1768-D.1793". Au dos du vitrage une lettre de Georges Pilotelle datée du 21 Avril 1904, provenance: M. Charles Renard, 22 Impasse de Than, Caen.
Le portrait original, sur lequel se fonde le présent travail, est connu pour avoir été dessiné par Jean-Jacques Haeur pendant que Charlotte Corday était emprisonnée en attente d'exécution. La lettre d'origine au dos du cadre explique comment Corday a également demandé que Haeur produise une petite copie de son portrait pour l'envoyer à sa famille. Il se réfère également à l'oeuvre biographique sur Corday par Pierre Théodore Cheron de Villiers, publié en 1865, dans lequel est mentionné le présent ouvrage. Villiers déclare le travail par Siccardi une copie très exacte du portrait par Hauer, trouvé dans la collection de "M. Ch. Renard". Ceci et une poignée d'autres travaux sont mentionnés p.434 par Villiers, avec laquelle il termine "Ce sont les portraits authentiques de Mlle de Corday". Georges Pilotelle, alias Pilotell, était un dessinateur satirique français qui était ironiquement lui-même condamné à mort en 1874 alors en exil, en Angleterre, où il a passé le reste de sa vie.


photo photo A gauche, Charlotte Corday terrassée par Laurent Bas, dessin anonyme, 18e siècle, musée Lambinet.

A droite, "L'assassinat de Marat" 1880, par Jean-Joseph Weerts (1846-1927). Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix.

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L'iconographie concernant cet assassinat est considérable et très variée.

photo photo Dessin de Chaunu. Exposition « Les Illustres Normands » dans l'Abbaye aux Dames de Caen, 2011 ( http://illustres-normands.normandie.fr ).>

Qu'est devenu le couteau ? Vatel ne l'a pas retrouvé dans les pièces à conviction. Le 28/01/1981 dans Ouest-France, à l'occasion de la sortie du livre de Jean Epois, le journaliste Claude Masson raconte : [...] Un seul regret pour l'auteur : que le couteau qui servit à tuer Marat et qu'il eut en main, par hasard, avant-guerre, soit définitivement disparu. Il se trouvait au manoir de la Couvière toujours dans le Pays d'Auge en août 44 quand des Allemands l'empruntèrent pour ne jamais le rendre. En ignorant bien sûr que ce couteau était historique ! [...]. (Dessin extrait de l'estampe de JJ Hauer).

photo photo A gauche, baignoire sabot de Marat, dans "Paris Révolutionnaire de G.Lenotre, 1895, p261". Cette baignoire est au musée Grévin, vraie ou fausse ? Le journal "Le Figaro" du 15 juillet 1885 raconte l'histoire de cette baignoire (Source BNF Gallica).
Il existe un acte de cession de vente, rédigé par le curé doyen de Sarzeau, daté du 8 juillet 1886. Cliquer ici.
A droite, baignoire sabot vue par Jean Yanne dans "Liberté, Egalité, Choucroute" film parodique de 1984. Voir la scène du film

photo photo A gauche, scène de l'arrestation au Musée Grévin de Paris avec des mannequins de cire. La baignoire sabot est présentée comme étant la vraie. Cette scénographie est de 1889 (Carte postale de l'époque). Le musée Grévin est ouvert depuis 1882.

A droite, la même scène du Musée Grévin avec nouvelle présentation du 20e siècle. Les personnages sont: Jean-Paul Marat, Charlotte Corday et Simone Evrard.

photo photo A gauche, photo d'un "antiquaire" avec la "vraie fausse baignoire" de Marat. Carte postale début 20e siècle.

A droite, petite note humoristique avec cet article du blog ThinkShop.
Traduction :
Hélas, pas de baignoire à voir - à la place, un tableau blanc interactif. Aucun étage ici, la chambre de Marat a disparu. Mais c'est à cet endroit que Charlotte Corday a tué Marat dans sa baignoire. Il avait été autrefois un chirurgien, destiné à sauver la vie des gens. Il est mort en révolutionnaire qui a envoyé un grand nombre de gens à la mort. Peut-être, par conséquent, il n'est pas tout simplement ironique, mais aussi juste, que le lieu où il a été tué soit devenu une salle de conférence de l'Ordre des Médecins à l'Université de Paris.
( le blog http://doolanthinkshopblog.blogspot.com/2010/05 remplace http://www.pauldoolan.com/2010/05/death-of-marat.html )

photo photo Au 20e siècle, la mort de Marat a aussi inspiré :
. Edvard Munch, "La Mort de Marat I" en 1907, huile sur toile, 150x200cm, musée Munch de Oslo.
. Pablo Picasso, "La femme au stylet" en 1931, huile sur toile, 46.5x61.5cm, musée Picasso de Paris.




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