Rue St-Thomas-du-Louvre
Résumé historique
C'est dans cette rue disparue en 1850, au n° 41, qu'habite en 1793 le député conventionnel girondin Claude, Romain LAUZE de PERRET (ou DUPERRET), né le 28/02/1747 à Apt (Vaucluse), guillotiné le 31/10/1793 à Paris. Le jeudi 11 juillet 1793, Charlotte Corday se rend 2 fois à cette adresse. Lors de sa première visite, elle laissera une lettre et un paquet d'imprimés de la part de Barbaroux. Voir la lettre de Barbaroux à Duperret (1), et voir aussi la page [Hôtel de la Providence] pour un résumé de ces rencontres avec le député. Après la perquisition dans l'hôtel de la Providence et la découverte d'un papier avec le nom de Duperret, celui-ci est emprisonné à la prison de l'Abbaye le 14 juillet et sera interrogé lors du procès de Charlotte. Puis il sera relâché. La biographie de ce député est décrite dans « Dictionnaire des parlementaires francais - 1891 Tome3 p637 » et reprise telle qu'elle dans la base de données de l'Assemblée Nationale. Il existe une incertitude concernant le procès de Duperret le 31/10/1793. Dans sa biographie il est noté : [...] Un des principaux griefs formulés contre lui fut d'avoir conduit Charlotte Corday au ministère de l'Intérieur le jour de l'assassinat de Marat. Barbaroux ayant remis à Charlotte une lettre de recommandation pour de Perret, ce dernier lui donna l'hospitalité et lui présenta ses deux filles. Prétextant une affaire importante qu'elle avait à communiquer à Marat, elle leur demanda l'adresse de l'Ami du peuple; c'est alors qu'une d'entre elles lui fournit un plan de Paris sur lequel elle avait tracé la route à suivre pour se rendre chez Marat. C'est pourquoi la responsabilité du meurtre de Marat fut particulièrement attribuée au conventionnel aptésien. La Convention accorda plus tard à ses deux filles, Adélaïde et Francette, un secours de 1500 livres pour frais de route et paiement de leur loyer (10 frimaire au II) [...] Cette version est contestée, principalement par l'historien Guillaume Mazeau, qui démontre la machination du Tribunal révolutionnaire (voir la page « Résumé des évènements », page 54 de la revue). La réalité, adoptée par la majorité des auteurs, est que Charlotte demanda elle-même l'adresse de Marat au cocher de fiacre qui l'emmena le samedi 13 juillet. Notes : (1) Voir le fac-similé sur la page [Autographes]. Visite des lieux
Description de cette rue d'après "Topographie historique du Vieux Paris par Adolphe Berty, Vol.1, 1885, page 95".
[...] La rue Saint-Thomas-du-Louvre commençait à la rue des Orties, et finissait à la rue Saint-Honoré. Il est question, pour la première fois, de cette rue dans une charte de 1212, où elle est énoncée "strata Canonicorum", la rue des Chanoines; quant au nom de rue Saint-Thomas-du-Louvre, "vicus Thome de Lupera", il ne se rencontre pas avant 1242; mais il a été exclusivement en usage depuis. A l'exception de la partie qui avait été retranchée pour la formation de la place du Palais-Royal, la rue Saint-Thomas était encore entière au commencement de ce siècle. Les travaux faits, sous le premier Empire, afin de réunir le Louvre aux Tuileries l'entamèrent fortement, et ce qui en subsistait a disparu dans le cours de l'année 1850, en même temps que la "rue du Carrousel". Cette dernière, ainsi appelée depuis 1815, devait être nommée "rue Impériale"; on l'avait percée, par arrêté du 26 février 1806, pour servir de communication entre le Louvre et les Tuileries; mais elle n'avait jamais été bordée que d'échoppes.[...]
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