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Place de la Révolution : parcours en charrette, exécution
Résumé historique

Ci-dessous, court résumé du parcours de Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont vers le lieu de son exécution. Les détails peuvent être retrouvés dans « Ouvrage de E. Defrance » à partir du chapitre XIV, p393.

Mercredi 17 juillet 1793.
Vers 17h30, Charlotte monte dans la charrette des condamnés à mort. Pour affronter le regard des Parisiens, elle reste debout pendant tout le trajet qui va durer près de 2 heures. La distance à parcourir est de 3 km mais la foule est si dense que le convoi progresse très lentement, généralement sous les huées des citoyens venus voir l'assassin de "l'ami du peuple". Beaucoup de personnes suivent la charrette, la garde renforcée a du mal à les écarter. Jean-Nicolas Pache, maire de Paris, avait été informé d'un complot pour la massacrer (source Chéron de Villiers).
Les rues suivies (avec leurs noms de 1793 et entre parenthèse le nom actuel) sont les mêmes pour tous les condamnés qui rejoignent la guillotine située sur la Place de la Révolution : Rue de la Barillerie (Bd du Palais), Pont au Change, Quai de la Mégisserie, Rue de la Monoye (Monnaie), Rue du Roule, Rue Honoré (Saint Honoré), Rue de la Révolution (Royale), Place de la Révolution (Concorde). Derrière les fenêtres de la maison où habite Robespierre, 366 rue Honoré, celui-ci accompagné par Danton et Camille Desmoulins regardent la condamnée. Pensent-ils que bientôt se sera leur tour d'être dans la charrette ?
Charlotte Corday arrive au centre de la place, l'échafaud est placé entre le piedestal de l'ancienne statue de Louis XV et le pont tournant des Tuileries.
A partir de cet instant, tout va très vite et à 19h30 tout est terminé.
Mais c'est maintenant que Charlotte entre dans l'Histoire.
Dans l'immédiat, concernant la gifle de Legros après décapitation, un rapport est rédigé pour "outrage fait à la nature". Ce personnage sera puni. Ensuite de nombreuses discussions scientifiques vont avoir lieu concernant l'effet de la gifle et des joues qui ont rougi. Est-ce un effet mécanique ou est-ce l'outrage ? Lire l'opinion du professeur Suë.
Le député Adam Lux tombe fou amoureux de Charlotte sur son passage et il n'aura de cesse de vouloir mourrir comme elle, ce qu'il réussira très bien.




Comme pour Louis XVI et Marie-Antoinette, l'iconographie concernant Charlotte Corday est énorme. Ci-dessous, quelques unes des représentations de Charlotte allant au supplice. (Collection J.Seremetyeff-Papp)

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Charlotte coupe une mèche de cheveux pour l'offrir au peintre Hauer.   Julian Russell Story (1857-1919), 1889.   Charlotte quitte la prison de la Conciergerie.   Départ des condamnés vers l'échafaud. Sur le perron, les folies de la Révolution criaient et injuriaient les condamnés.

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Charlotte par Alfred Dehodencq.   Parcours en charrette vers l'échafaud.   Parcours en charrette vers l'échafaud.   Parcours en charrette vers l'échafaud.

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Parcours en charrette vers l'échafaud.   Charlotte vers l'échafaud dans "Histoire des Girondins" de Lamartine. Dessin par Raffet.   Parcours en charrette vers l'échafaud.   Iconographie. La vie de Charlotte.

photo Extrait de "Le procès Corday : retour aux sources, par Guillaume Mazeau", page 63.
[...] Tirée des premiers récits de l'exécution, cette aquarelle rappelle l'iconographie des premières martyres chrétiennes. Charlotte Corday, main sur le coeur, éclairée par la lumière divine au centre de la composition, est entourée par une foule sombre et hostile [...].
(Aquarelle anonyme du début 19e siècle, musée Lambinet de Versailles)

Dans tous les récits il est noté que la pluie se met à tomber durant le parcours de la charrette vers l'échafaud, et un orage éclate en arrivant sur la place de la Révolution. Dans le même ouvrage de Guillaume Mazeau, on peut lire page 61 :
[...] De même, un orage aurait éclaté lors de l'exécution. Outre la référence biblique explicite, il procède de la sacralité des signes atmosphériques accompagnant les événements historiques. Au Moyen Age, la pluie ou 1a foudre annonçaient la protection ou le châtiment de Dieu. L'orage du 17 juillet n'est pas une pure invention : il a bien plu ce jour-là, mais au nord de Paris, et non sur la place de la Révolution. Il ne faut donc pas voir dans cette légende une volonté consciente de falsifier l'histoire, mais bien plutôt la nécessité de trouver un sens à la Révolution : les producteurs de ces légendes sont eux-mêmes pris dans un système de représentations dont ils dépendent inconsciemment. Les brochures aussitôt publiées et les journaux, reprennent ici le ton des occasionnels des siècles précédents, consacrés aux événements transgressant les lois naturelles. [...]



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Charlotte Corday allant au supplice : le mercredy 17 juillet 1793, Marianne Charlotte Corday, assassin de Marat, ..., estampe anonyme, 1793. (BNF Gallica)
Représentation étonnante du couteau de guillotine !
  Charlotte sur l'échafaud.   Charlotte sur l'échafaud. Autre représentation étonnante de l'échafaud.   Charlotte sur l'échafaud.

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Charlotte Corday devant la guillotine, en miniature la tête de Charlotte giflée.   Idem image précédente.   Une condamnée à mort en 1793, Charlotte ? la statue Liberté n'existait pas le 17 juillet.   Le charpentier Legros giflant la tête de Charlotte.

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Illustration du roman "Quatrevingt-treize" de Victor Hugo, 1874.   James Irdnapila ou Giacomo Aliprandi (1775-1855), d'après Giacomo Beys, 1799.    


Visite des lieux

Historique de la Place de la Concorde :

Aujourd'hui, 8e arrondissement de Paris, quartier Champs-Elysées
De 1795 à 1860, c'était le 1er arrondissement.

Emplacements de la guillotine.
Extrait de "Essays on the Early Period of the French Revolution, par John Wilson Croker, 1857"

D'après ce plan, pour Charlotte Corday la guillotine était située au repère Q c'est à dire entre l'ancienne statue équestre de Louis XV et le pont tournant des Tuileries. Selon certains dessins cet emplacement est différent ou reste vague. Quel est la bonne réponse ?
Pour mémoire, la statue de Louis XV est renversée le 11 août 1792 pour être fondue. Elle est remplacée par une statue de la "Liberté" en plâtre. C'est sur l'échafaud situé à côté de cette statue que Mme Roland, le 8 novembre 1793, s'écria « Oh! Liberté, comme on t'a jouée ! » (Mémoires de Sanson T4 p309), citation qui deviendra « Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! ».

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Statue de la Liberté en plâtre, érigée le 10 août 1793 (Extrait Patrimoine de France). Extrait de l'hymne à la statue de la liberté, 10 août 1793 (BNF Gallica).

photo Plaque souvenir fixée au sol par la Mairie de Paris en 1989 au pied de l'Obélisque.



En juillet 1793, l'échafaud était situé entre l'Obélisque et les Tuileries.


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