Hôpital de la Charité - Autopsie
Résumé historique
Mercredi 17 juillet 1793. ![]()
Fouquier-Tinville et le Tribunal Révolutionnaire étaient persuadés que Charlotte Corday n'avait pas agi
seule pour assassiner Marat. Un ou plusieurs amants l'avaient forcément persuadée de faire ce geste.
Aussi ils ordonnèrent une autopsie du corps pour rechercher des traces de libertinage.
Il existe depuis 1795 un document écrit décrivant cette autopsie : « Almanach des gens de bien pour l'année 1795 par Montjoie ». Clic sur l'image gauche pour voir les pages 34 et 35. Tous les biographes reprendront cet évènement, mais avec un nombre de témoins variable et un lieu souvent désigné, mais avec réserve, comme étant l'Hôpital de la Charité. Aucun dessin connu ne vient illustrer cette scène. Cependant, le Dr Cabanès en a retrouvé une description pour son ouvrage « Le cabinet secret de l'histoire, tome 3, 1905 ». Voir un extrait du chapitre V à partir de la page 208. Le principal problème concernant cet évènement est qu'aucun document officiel ne vient le confirmer, ni ordre d'exécution de l'autopsie, ni compte-rendu médical... Guillaume Mazeau, dans son analyse "Le procès Corday : retour aux sources, 2006", page 63, n'hésite pas à mettre en doute la véracité de l'autopsie. A lire dans la rubrique "Analyse du procès". En annexe, voir la statue de cire représentant le corps de Charlotte après autopsie. Visite des lieux
Historique de l'Hôpital de la Charité :
Fondé au début du 17e siècle par Marie de Médicis. Détruit en 1935-1936 pour faire place à la nouvelle Faculté de Médecine - Unité de formation et de recherche biomédicale des Saints-Pères. Avant 1863, l'entrée était au 45 rue des Saint-Pères. De cet hôpital, aujourd'hui, il ne subsiste que la chapelle des Frères de la Charité, devenue Cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand, 51 rue des Saints-Pères dans le 6e arrondissement. ![]()
Extrait de la carte Picquet 1814. Cliquer dessus pour agrandir.
Dans le cercle bleu, l'Hôpital de la Charité, entouré par la rue des Saints-Pères, la rue Jacob, la rue Saint-Benoîst et la rue Taranne. Aujourd'hui, ces rues subsistent sauf la rue Taranne qui a été remplacée par le Bd St-Germain. Pour mémoire, la prison de l'Abbaye est repérée par le cercle orange et la maison de Marat par le cercle vert.
Aujourd'hui, 6e arrondissement de Paris, quartier St-Germain-des-Prés
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