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Biographies
Biographie de Louis-Aimé-Cyprien de Corday comte de Pierres

Parcourant le web à la recherche de quelques Corday, quelle n'a pas été notre surprise de découvrir une famille de Corday, à Pierres (Calvados), branche éteinte depuis le 19e siècle. La biographie du comte Louis Aimé Cyprien précise l'absence de parenté avec Charlotte Corday. Très étonnant !

Origine de cette affirmation :
- Dictionnaire des parlementaires français, tome second, 1890 - page 181. Consultable sur Gallica.
- Consultable également sur le site de l' Assemblée nationale.

Recherche généalogique :
Xavier Rousseau, qui ne s'intéressait pas particulièrement à cette région du bocage virois, écrit cependant en évoquant quelques uns des Corday « Sur ces diverses branches, on consultera notamment Hector de la Ferrière-Percy, "Histoire du canton d'Athis, 1858", et de Caix de Saint-Aymour, ouvrage cité. C'est de la branche de Ronfeugeray qu'appartenait Louis-Aimé-Cyprien de Corday, né à Pierres, le 15 septembre 1765, page de S.A.R. Madame en 1778, député en 1820, qui se battit en duel avec le général Foy. »
Commentaire de l'administrateur : Louis de Corday est entré dans la branche de Ronfeugeray par sa grand-mère Charlotte de Banville, comme on peut le voir dans l'arbre ci-dessous.
Lecture des arbres généalogiques, voir explications.

Arbre des ascendants de Louis Aimé Cyprien de Corday :
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Arbre des descendants de Robert de Corday 1077 :
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Dans cette descendance de Robert de Corday, n°1 de la branche aînée, le lien de parenté apparaît sur la gauche de l'arbre. L'aïeul est commun pour Charlotte et Louis. Et d'autant plus important pour Louis que le couple de ses grands-parents paternels est issu de 2 rameaux des de Corday.


Quelques détails :

Louis Aimé Cyprien de Corday. Né seigneur d'Arclay puis comte de Pierres, chevalier de St-Louis, député du Calvados Mariage le 24 janvier 1803 à Vire (14), avec :
Marie Anne Louise de Brécey, dame de Pierres Le couple n'a pas eu d'enfants, d'où la fin de cette branche.


Les parents de Louis Aimé Cyprien
Cyprien Guillaume de Corday, seigneur de St-Marc-d'Ouilly et de Pierres Mariage le 14 février 1760 à Vire Notre-Dame (14), avec :
Charlotte de Banville, dame de Pierres

Les grands-parents de Louis Aimé Cyprien
Gabriel Jacques de Corday, seigneur de St-Marc-d'Ouilly et d'Arclais Mariage le 22 octobre 1731 à St-Pierre-la-Vieille (14), avec :
Anne Cécile de Corday d'Orbigny

Conclusion :
Pour le couple des grands-parents de Louis Aimé Cyprien, Gabriel Jacques de Corday est petit-cousin germain de Anne Cécile de Corday. Ces 2 personnes sont descendantes de l'aîné n°9 Robert de Corday époux de Yvette de Myée, par conséquence descendantes de Robert de Corday 1077.
Sachant que Charlotte Corday est également descendante de Robert de Corday 1077, nous en déduisons que Louis Aimé Cyprien de Corday de Pierres est petit cousin de 1ère génération de Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont.


Quelques constats concernant la généalogie de Louis Aimé Cyprien de Corday, comte de Pierres.
  • Dans sa biographie officielle, il est écrit « Un riche mariage releva sa fortune ». Cette affirmation est réelle en observant l'arbre généalogique. Son père a épousé Charlotte de Banville une descendante de cette branche des de Banville de Ronfeugeray. Cette branche s'éteint avec Jacques en 1755, sans enfants mâles.
    L'aîné de la branche aînée Guillain de Banville était compagnon de Guillaume le Conquérant à Hasting en 1066. D'autre part, c'est grâce à ce mariage que cette branche des Corday de St-Marc-d'Ouilly et d'Arclay s'installe au château de Pierres.
    Les de Banville étaient seigneurs de Pierres depuis 1411 grâce au mariage de Pierre de Banville et de Jeanne de Rouvencestre qui est inhumée dans l'église, voir l'épitaphe plus bas. (1)

  • La grand-mère paternelle Anne Cécile de Corday d'Orbigny fait partie de cette branche importante des Corday d'Orbigny, située à St-Pierre-la-Vieille (château d'Orbigny) et dans les environs : Clécy, Condé-sur-Noireau (Le Poncel), Repentigny, ...
    On y retrouve un mariage en 1548 avec Marguerite Le Doulcet de Pontécoulant. C'est cette parenté qui permettra au père de Charlotte Corday de faire entrer en 1782, Charlotte et sa petite soeur pensionnaires au couvent Ste-Trinité de Caen, avec l'aide de la future abbesse Marie-Aimée Le-Doulcet-de-Pontecoulant.


Résumé historique de Pierres

De nombreuses pierres polies et taillées ont été mises au jour sur le territoire, ainsi qu'une hache em bronze, dans les années 1960. Des poteries, des tuiles et de la céramique sigillée gallo-romaine ont également été découvertes. Ces vestiges témoignent de l'occupation ancienne du territoire. En 1204, Hascoldus de Soligny, partisan des Anglais lors de la réunion du duché de Normandie au royaume de France, est dépossédé de son fief de Pierres par la Couronne. La seigneurerie, devenue ferme royale, dite « fief ferme », est concédée en 1210 à Richard de Rouvencestre. Le descendant de ce derner meurt en 1408 pendant la guerre de Cent Ans. Son héritière, Jeanne, épouse en 1411 Thomas de Banville, écuyer, lui-même propriétaire d'un fief sur le territoire de Pierres. Plusieurs générations se succèdent à la tête du domaine, jusqu'en 1784, année de la mort de Charlotte de Banville, dame de Pierres et épouse de Louis Cyprien Aimé de Corday d'Arclais. Les châtelains actuels de Pierres descendent de cette lignée, présente depuis presque huit siècles. Aujourd'hui, l'agriculture est l'activité essentielle des habitants de la commune. (2)

Visite des lieux

Carte régionale IGN avec les lieux concernés par les familles - agrandir



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Eglise Saint-Pierre - XVe, XVIIIe et XIXe siècles - Granit et schiste.
L'église a été restaurée au milieu du XIXe siècle. De nombreux éléments attestent son ancienneté, comme le mur au nord, construit dans un appareil en arêtes de poissons, et quelques baies qui datent probablement du XVe siècle. L'ancienne entrée principale, précédée d'un porche, est connue grâce à un plan de 1841 ; la porte est aujourd'hui condamnée. L'église renferme quelques pierres tombales. (1)

Photo de gauche, au premier plan, "Place Gaston de Coupigny" (1901-1986), ingénieur, diplômé de l'ESA, président du comice agricole du canton de Vassy. Son nom complet est Quentin de Coupigny et il faisait partie de la famille actuelle habitant le château.


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Epitaphe de Jeanne de Rouvencestre - 1450 - Pierre de Caen - Eglise Saint-Pierre.
Encastrée dans le mur du choeur, l'épitaphe endommagée reste lisible : « l'an 1450, au mois d'août le 12ème jour furent boutés hors, je me vante les Anglais sans faire séjour, de Cherbourg la forte tour de très toute Normandie. Jamais ne voirez leur retour. Si Dieu plait quoique l'on mendie. Celui an, pour abréger, trépassa noble damoiselle, le jour Saint Mathieu en février, Jehanne si fut le nom d'elle, son surnom fut de Rovencestre. Dame de cette ville ici. Et gist au milieu de cet être. Dieu veuille avoir d'elle mercy. Pater et Ave ».
Un dessin au trait est gravé au-dessus du texte représentant Jeanne de Rouvencestre à genoux, vêtue d'un manteau long et d'un hennin à la mode du temps de Charles VII, présentée à Dieu le Père par saint Pierre, lui-même revêtu d'un ample manteau et tenant une clef dans la main gauche. (2)


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Epitaphe de Georges de Banville - XVIIe siècle - Marbre et calcaire - Eglise Saint-Pierre.
L'épitaphe de Georges de Banville, seigneur de Pierres, est gravée sur une plaque de marbre noir, apposée sur le mur du choeur. Son testament daté de 1697 stipule qu'une rente doit être versée au profit de l'éducation d'un garçon pauvre, et à celui d'une jeune fille pauvre afin de l'aider à se marier. Il diminue également le montant des rentes féodales dues par ses vassaux pendant cinq années, et fait don de 200 livres aux pauvres de l'hôpital général de Vire. (2)


Tombeaux du cimetière de Pierres

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Au pied de l'église, de gauche à droite :
  • 1 - Tombeaux du dernier couple de Corday qui habitait au château.
  • 2 - Vue opposée des tombeaux de ce couple avec les blasons des familles Brécey et Corday. Au premier plan, les tombeaux de la famille de Coupigny, successeurs au château + autres grandes familles locales + un domestique du château.
  • 3 & 4 - Inscriptions sur les tombeaux des Corday.

Le château de Pierres

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Vues du château au hameau "La Cour", avec de gauche à droite : photo Ouest-France du 27/08/2020 - photo aérienne Géoportail - carte postale 20e siècle.

Après le décès du couple de Corday de Pierres, en 1841 et 1854, Etienne-Léon QUENTIN de COUPIGNY et son épouse Marie-Antoinette DU ROSEL s'installent au château entre 1861 et 1866 (recensements population). Leurs descendants sont toujours les propriétaires actuels.

Articles du journal Ouest-France :
- Pierres. Un domaine attaché à sa famille depuis 810 ans (27/08/2020)
- Pierres. La procession s’est tenue à la grotte du château (18/08/2020)


Le château d'Orbigny à St-Pierre-la-Vieille

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Vue aérienne Géoportail. Château d'où est issue Anne-Cécile de Corday d'Orbigny, grand-mère paternelle de Louis de Corday comte de Pierres.   Vue nord du château, capture d'écran d'une vidéo de randonnée   Tombe du comte Frédéric de Corday d'Orbigny et de son épouse, cimetière de St-Pierre-la-Vieille. Faisait partie d'un autre rameau. Décédé au château le 26 août 1868.  





Notes - Sources des documents :
  • (1) "Histoire du canton d'Athis et de ses communes" par Hector de la Ferrière-Percy, 1858
  • (2) "Le Patrimoine des communes du Calvados", Flohic Editions, 2001
  • "Les de Corday au Pays d'Argentan" par Xavier Rousseau, 1938
  • "Nobiliaire de Normandie" par E. de Magny, 1862
  • "Dictionnaire des parlementaires français" T2, 1890
  • "Mémoires pour servir à l'état historique et géographique du diocèse de Bayeux" par M.Béziers, T1 à T3, 1894 à 1896
  • "Le fief de Pontécoulant", par Jean-Yves Lailler, Persée 2004
  • Archives départementales en ligne
  • Sites web Gallica, Wikipédia, Généanet, ...

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